Historique

Historique

Par admin nivolet, publié le mardi 6 février 2018 12:41 - Mis à jour le mercredi 25 avril 2018 11:18

1810, cette date gravée dans la pierre d’un linteau de porte de l’ancienne partie de l’internat du Lycée, révèle l’existence en ce lieu d’une ferme.

Un siècle plus tard, en 1910, le Grand Séminaire de Chambéry s’installe dans les locaux, sans doute après quelques travaux d’aménagement.

Il y demeure jusqu’en 1930.

Après avoir construit, à partir des locaux existants, le couvent tel qu’il apparaît encore aujourd’hui, les religieux de l’ordre de Saint Dominique s’installent en 1932 pour 25 ans. Le souvenir des Pères Dominicains de Leysse est encore présent dans la mémoire de nombreux Ravoiriens de ce quartier limitrophe de la commune de Saint-Alban-Leysse.

En 1957, les Pères Dominicains ont quitté Leysse pour se regrouper dans le Couvent de la Tourette près de l’Arbresle (Rhône), oeuvre de l’Architecte Charles-Édouard Jeanneret-Gris plus connu sous le pseudonyme de “Le Corbusier”.

La propriété voisine (Maison de Maître et terrain) appartient alors aux Demoiselles PRIEUR DE LA COMBLE, dernières descendantes du Comte de la Chavanne.

Par actes d’acquisition des 18 août 1956 et 27 mars 1957, les propriétés:

  • Couvent des Pères Dominicains et la maison de retraite,
  • la Maison de Maître appartenant à Mesdemoiselles PRIEUR DE LA COMBLE et les dépendances, (l’ensemble représentant un peu plus de 5 hectares), ont été acquis par l’État (Ministère de l’Éducation Nationale) aux fins d’y regrouper deux Centres d’Apprentissage:
    • Le Centre d’Apprentissage de l’Ébénisterie (75 élèves) installé en 1945 à Chambéry-le-Vieux (quartier de la Boisse) dans une ancienne blanchisserie.
    • Le Centre d’Apprentissage du Bâtiment de La Rochette (175 élèves) installé au Château de La Rochette (Savoie).

Directeur du Centre d’Apprentissage de l’Ébénisterie depuis 1946, Robert DALBAN a été chargé par le Rectorat de l’Académie de Grenoble:

  • d’opérer le regroupement de ces deux établissements,
  • de préparer avec les architectes le programme de construction des nouveaux bâtiments et la rénovation des anciens,
  • d’établir le programme d’équipement des ateliers et salles de cours.

Architectes:

  • Monsieur DONDEL du Ministère de l’Éducation Nationale,
  • Monsieur JOMAIN chargé de la coordination,
  • Monsieur FOURNIER architecte d’opération.

Le Centre d’Apprentissage de l’Ébénisterie a été transféré à La Ravoire en juillet 1957. Celui de La Rochette en juillet 1961.

La section d’ébénisterie a été installée à la rentrée 1957 dans des bâtiments préfabriqués. En octobre 1961, l’établissement devenu “Collège d’Enseignement Technique” a ouvert dans les nouveaux locaux avec 300 élèves.

Les travaux de construction des nouveaux bâtiments:

  • Ateliers: 5000m²
  • Gymnase: 800m² - Type C
  • Pavillon des logements des surveillants
  • Conciergerie

et d’aménagement des anciens bâtiments:

  • Transformation du Couvent en Internat pour 250 élèves (cuisines, dortoirs, salles d’étude, foyer des élèves, infirmerie) et de la Maison de Maître PRIEUR DE LA COMBLE en bureaux administratifs et appartements de fonction ainsi que divers locaux secondaires, se sont déroulés d’avril 1960 (pose de la 1ère pierre le 27 avril 1960) à septembre 1961, sur une période de 18 mois.

ÉVOLUTION DE L’ÉTABLISSEMENT

Dès l’année scolaire 1961-62, dix spécialités professionnelles conduisant au Certificat d’Aptitudes Professionnelles (C.A.P) ont été ouvertes.

En 1962-63 l’établissement comptait 400 élèves, puis 500 en 1964-65.

Au cours des années suivantes six nouvelles formations conduisant au Brevet d’Études Professionnelles (B.E.P) ont été créées, l’effectif atteint alors près de 700 élèves dont 430 internes environ.

En  1965-66 des cours de Promotion Sociale, donnés le Samedi toute la journée en dehors du temps de travail des salariés, ont été organisés à l’intention d’adultes préparant un examen ou un concours.

En 1967, à la demande du Syndicat Général des Entrepreneurs du Bâtiment et Travaux Publics de Savoie et en concertation avec les Professionnels de l’Industrie et de l’Artisanat, un Centre de Formation d’Apprentis (C.F.A) a été construit (Architecte Monsieur JOMAIN) en mitoyenneté avec le Lycée sur le terrain de l’État dans le cadre d’une convention passée entre la Profession et l’Éducation Nationale. Ouvert en Novembre 1968, il accueillait en stages théoriques et pratiques, en alternance avec les entreprises, les apprentis des métiers du bâtiment des deux départements savoyards (environ 400).

La direction Administrative et Pédagogique ainsi que la gestion furent confiées aux proviseur, chef des travaux et intendant du Lycée. Des moniteurs techniques furent recrutés spécialement. Depuis l’année scolaire 1978-79, le C.F.A dispose d’une direction autonome.

En 1972, le Lycée a été retenu par le Ministère de l’Éducation Nationale avec 11 autres établissements d’enseignement technique de France, pour expérimenter une approche nouvelle de la formation des élèves et de la délivrance des diplômes de l’enseignement technique: “Le Contrôle Continu”.

Il est caractérisé par:

Une définition précise, en concertation avec les professionnels, des capacités à atteindre dans tous les domaines de formation aussi bien techniques que de culture générale pour la délivrance du diplôme.

Un suivi constant, par l’équipe pédagogique, des acquis des élèves dans tous les disciplines de formation.

Une évaluation “formative” des acquis en fin de cycle de formation pour la délivrance du diplôme.

De ce fait, le contrôle continu sous-tend:

  • une modification profonde de la relation professeur-élève,
  • une concertation organisée des acteurs de l’équipe pédagogique,
  • une responsabilisation des élèves tout au long de leur parcours de formation et une capacité d’auto-évaluation par rapport au profil de capacités à atteindre.
  • A terme, la suppression de l’examen en tant que sanction terminale de la formation par une évaluation ponctuelle et toujours partielle des acquis et son remplacement par une évaluation continue, dans toutes les disciplines, constatée et reconnue par un jury d’enseignants et de professionnels qualifiés.

Malgré l’intérêt considérable suscité tant chez les enseignants et les professionnels que chez les élèves et leurs parents, cette expérimentation qui contient dans ses principes un véritable renouveau de l’enseignement a, peut-être en raison d’une trop grande hâte à en décréter la généralisation, été progressivement déformée dans ses modes d’application, puis abandonnée dans de nombreux établissements.

Établissement expérimental dans le domaine pédagogique, le Lycée l’a également été dans celui de la formation continue des adultes en organisant à l’intention des salariés du bâtiment et des travaux publics, en accord avec les organisations professionnelles au niveau national (Comité Central de Coordination de l’Apprentissage: C.C.C.A), des stages de six mois conduisant à l’obtention d’un Certificat d’Aptitudes Professionnelles (C.A.P) par contrôle continu.

Des expériences de formations en alternance ont également été tentées, avant la lettre, au profit des élèves en formation initiale de Brevet d’Études Professionnelles (B.E.P).

En 1976, il convient de noter la construction d’un Centre d’Information et de Documentation (C.D.I) réalisée grâce à une aide importante de la Commune de La Ravoire.

Fin 1978, Bernard PONTHET a remplacé Robert DALBAN à la Direction du Lycée en qualité de proviseur.

  • Bien qu’ayant fait valoir ses droits à la retraite, Robert DALBAN a été chargé jusqu’en 1982 par le Ministère de l’Éducation Nationale, dans le cadre d’un contrat de recherche avec l’Institut National de la Recherche Pédagogique (I.N.R.P), d’une mission d’étude pour la mise au point de documents relatifs à l’application du Contrôle Continu dans les Lycées Professionnels.

A la faveur des décisions ministérielles modifiant les filières de formation et sous l’impulsion dynamique de l’ensemble de son personnel, le Lycée Professionnel de La Ravoire poursuit son évaluation.

Elle est essentiellement marqué par:

  • la disparition progressive des formations conduisant au Certificat d’Aptitudes Professionnelles (C.A.P)
  • le développement des Brevets d’Études Professionnelles (B.E.P)
  • la création du Baccalauréat Professionnel.

De ce fait, les formations dispensées s’articulent actuellement autour de deux filières:

  1. La filière professionnelle qui débouche à échéance de deux ans sur la préparation du Baccalauréat Professionnel. Elle s’adresse aux élèves désireux de confronter leur formation après le Brevet d’Études Professionnelles (B.E.P) en vue d’occuper un emploi dans la spécialité choisie.
  2. La filière technologique qui implique une admission en Lycée Technologique en vue de la préparation d’un Baccalauréat Technologique ou d’un Brevet de Technicien (B.T)

Cette filière s’adresse aux meilleurs élèves titulaires d’un Brevet d’Études Professionnelles (B.E.P), car le Baccalauréat Technologique induit une poursuite d’études en section de Technicien Supérieur ou en Institut Universitaire de Technologie (I.U.T) soit une scolarité d’une durée de quatre années après le Brevet d’Études Professionnelles (B.E.P).

De nos jours, le Lycée Professionnel du Bâtiment de La Ravoire a maintenant plusieurs décennies de fonctionnement.

Les techniques, les filières de formation, les mentalités, la situation économique du pays ont évolué.

L’établissement conserve une excellente image de marque, tant par la qualité des enseignements qui y sont dispensés que par l’esprit d’innovation qui l’habite depuis l’origine.

En dépit des nombreuses interventions des différentes spécialités pour assurer l’entretien et l’amélioration des bâtiments, ceux-ci ont vieilli.

Un projet de restructuration et de rénovation, mis au point avec les autorités académiques et présenté au Ministère de l’éducation Nationale dès 1975, a été actualisé et présenté au Conseil Régional auquel la loi de décentralisation a donné compétence en matière de formation professionnelle.

Jusqu’en 2018, de façons progressive, les classes préfabriqués provisoires dressées à l’époque à la hâte pour faire face à l’ouverture des sections nouvelles et à l’accroissement des effectifs laissent progressivement place à des bâtiments flambant neufs dont les derniers sortie de terre permettent d’étaler ainsi l’emprise du Lycée à plus 25 000m² de locaux sur ses 5 hectares de terrains et permettent ainsi de scolariser chaque année, dans un confort certain, environ 600 élèves et apprentis.

 

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